Les amateurs de football auront le plaisir de suivre à la télé et en streaming le rendez-vous du football féminin : la Coupe du Monde 2023. Les États-Unis sont en tête des sondages pour remporter un troisième sacre d’affilée, ce qui serait une première dans l’histoire du football féminin. La star de la sélection américaine Megan Rapinoe voit une opportunité de changement et d’évolution pour le football féminin.
Un changement de paradigme pour le sport féminin
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue mardi dernier en Californie, la footballeuse américaine Megan Rapinoe a exprimé son point de vue sur ce que peut représenter la Coupe du Monde de football 2023. Elle entrevoit un « changement de paradigme » pour le sport féminin en général grâce à ce rendez-vous immanquable pour le football féminin. Cette année, la Coupe du Monde de Football féminin se tient du 20 juillet au 20 aout 2023, et a lieu en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Au programme, 32 nations s’affronteront pour le titre de Champion du monde de football féminin. Au niveau des primes, du changement est également à souligner, car la FIFA a annoncé que chaque joueuse repartirait avec une prime de 30 000 USD minimum, et l’équipe victorieuse repart avec une prime de 270 000 USD par joueur. Cette amélioration, la star de l’équipe nationale américaine n’y est pas totalement absente.
Durant la précédente édition de 2019 qui s’est jouée en France, Megan Rapinoe avait mené une lutte pour l’égalité des primes avec la sélection masculine, obtenant gain de cause auprès de la Fédération américaine de football.
Une opportunité pour crever le plafond
Si le football est le sport le plus populaire au monde, la version féminine n’en est qu’à ses balbutiements. Toutefois, un engouement international commence à émerger. Mega Rapinoe n’a pas caché sa joie et ses ambitions pour son sport à l’approche de la Coupe du Monde qui apparaît comme étant « une vraie opportunité de crever le plafond en termes d’engouement, de médias et de sponsors et plus largement de business autour de ce sport ».
Durant la conférence de presse de mardi, la double tenante du titre affirme que le Mondial de football féminin est devenu en quelques années l’un des événements sportifs les plus populaires au monde. Elle poursuit : « En fait, c’est une très mauvaise affaire si vous ne regardez pas (la compétition) – vous ratez un grand moment culturel (…) c’est le plus important événement de sport féminin dans le monde, sans exception, et c’est un changement global de paradigme, pas juste aux États-Unis ».
Un constat rageant en ce qui concerne les autres sélections
Si la sélection féminine de football des États-Unis a pu obtenir gain de cause auprès de sa Fédération concernant les primes, il n’en est pas de même pour toutes les équipes participantes. C’est le cas notamment du Canada où aucun accord de financement n’a encore été trouvé entre les joueuses et leur Fédération.
Le constat est d’autant plus triste pour la sélection jamaïcaine qui a dû recourir au financement participatif pour combler les manques en vue de la participation au Mondial. « C’est rageant », lance la Ballon d’Or 2019 qui souligne qu’il reste encore du travail malgré les progrès notables au sujet de la rémunération des joueuses.