La veille du lancement de la Coupe du Monde féminine de football organisée en Australie et en Nouvelle-Zélande, le président de la FIFA, Gianni Infantino, s’est exprimé durant une conférence de presse. Tout au long de la conférence, le patron de la FIFA a fait passer un message clair et précis : il ne veut parler que du « positif » tout au long de la Coupe du Monde.
Fatigué, mais heureux
Durant la dernière Coupe du Monde au Qatar, le président de la FIFA avait lancé un spitch sur ce que l’événement représentait pour lui : « Aujourd’hui, je me sens qatari, je me sens arabe, je me sens africain, je me sens gay, je me sens handicapé, je me sens travailleur immigré ».
Durant son déplacement pour l’ouverture de la Coupe du Monde féminine Australie Nouvelle-Zélande 2023, le principal intéressé a lancé une petite blague lors de la conférence de presse à Auckland, dans la capitale de la Nouvelle-Zélande : « C’est un grand moment d’être ici. Pour ceux qui attendent de savoir comment je me sens aujourd’hui, je suis fatigué car je viens d’arriver. Mais je suis très heureux ». M. Gianni Infantino a ensuite répondu aux nombreuses questions des journalistes présents, dont certaines soulevaient le sujet sérieux de l’inégalité entre les primes octroyées aux sélections masculines et féminines durant la Coupe du Monde.
Le président de la FIFA a répondu de manière claire et précise : « Aujourd’hui, nous sommes à la veille du match d’ouverture de la Coupe du monde de football féminin et, pour moi, c’est le moment de nous concentrer sur les aspects positifs. Jusqu’au 20 août [date de la finale], vous n’entendrez que des choses positives de ma part à propos de tout et de tous et si quelqu’un n’est toujours pas satisfait de quelque chose, j’en suis désolé ».
La FIFA a tracé le chemin pour le football féminin
Si le président de la FIFA Gianni Infantino a donc souhaité mettre de côté la question épineuse de l’égalité des primes chez les hommes comme chez les femmes, ce dernier se félicite tout de même des avancées que le football féminin a réalisées. En effet, pour la première fois en 9 éditions, la FIFA paiera directement les joueuses pour la Coupe du Monde en Australie et en Nouvelle-Zélande. Une enveloppe de 135 millions d’euros a été débloquée pour l’occasion, un montant triplé par rapport à la dotation fournie quatre ans plus tôt.
La répartition de cette enveloppe se fera en fonction du parcours des sélections, et la distribution auprès des joueuses se fera par l’intermédiaire de leurs associations respectives, comme le souligne le président de la FIFA : « Quels que soient les paiements que nous effectuons, nous le faisons par l’intermédiaire des associations. Ensuite, les associations effectuent les paiements correspondants à leurs joueurs. Mais nous sommes en contact avec les associations ».
Des améliorations qui restent peu convaincantes, notamment auprès des joueuses de l’Australie, le pays hôte. Ces dernières ont pointé du doigt l’écart entre le cashprize octroyé par la FIFA lors de la dernière Coupe du Monde de football masculine au Qatar, où 400 millions d’euros – trois fois plus que pour cette édition féminine- ont été distribués aux 32 nations participantes. Gianni Infantino a tenu une fois encore à positiver : « À partir du 21 août, nous nous concentrerons sur d’autres questions dans le monde. Nous nous occuperons de tous les problèmes à venir. Mais sérieusement, nous avons franchi des étapes importantes et tracé un chemin ».