Trois arbitres Françaises ont été retenues pour cette Coupe du Monde 2023 de football féminin, il y a Stéphanie Frappart et Manuela Nicolosi, qui ont déjà connu 2 Coupes du mondes, mais il y a également Élodie Coppola (arbitre assistante), qui va faire ses grands débuts.
Sa sélection pour sa première Coupe du Monde :
« Je suis entrée dans un process de pré-sélection en 2020 avec un tournoi amical FIFA où j’ai été détectée. Puis, la saison dernière a été magnifique avec un quart de finale de Ligue des champions au Camp Nou et un record du monde de nombre de spectateurs, puis l’Euro à l’été avant d’enchaîner avec la Coupe du monde U17 féminine en Inde. En décembre est tombée la liste pour la Coupe du monde : peu de jours avant Noël, le cadeau est déjà arrivé. Cela a été une énorme satisfaction, un grand soulagement aussi parce que l’on travaille pour cela, on est des compétitrices. C’est un aboutissement même si dans ce terme, il y a un peu le mot ‘‘fin’’. Mais je ne le vois pas du tout de cette manière, c’est vraiment la concrétisation d’un travail de longues années. Depuis que la liste est tombée, c’est un nouveau départ avec six mois de préparation et de collaboration avec l’équipe, Stéphanie et Manuela, dont les deux premiers matches avec un trio 100 % féminin en Ligue 1 où on a écrit l’Histoire. Ils nous ont notamment permis de prendre nos marques avec la VAR, la Ligue 1 étant en France l’une des seules compétitions où l’on a la possibilité de travailler avec ce système. »
Son expérience avec une Coupe du Monde U17 :
« Elle m’a permis de voir ce qu’était une grosse compétition. Certes de jeunes, mais la FIFA met toujours les petits plats dans les grands et cela nous a permis de voir la façon dont cela se déroule. On sait que l’on commence par un séminaire, que les dix premiers jours vont être difficiles avec trois heures d’entraînement le matin et trois heures dans l’après-midi. Il faut aussi bien récupérer des séances, se reposer pour être bien préparées. Il faut être bien dans ses baskets, physiquement et moralement. Je ne pars donc pas complètement dans l’inconnu étant donné que je suis passée par l’Inde. Cela permettra de mieux s’adapter cette fois-ci parce que je sais où je vais. »
Elle va accompagner un duo très expérimenté :
« Je vais certainement plus me laisser guider parce qu’elles ont une expérience hors du commun et plus l’habitude que moi de ce genre de compétitions. Je pense que j’accompagne le duo féminin le plus expérimenté de la planète aujourd’hui. Personne n’a égalé ce qu’elles ont fait : finale de Supercoupe d’Europe, c’est leur troisième Coupe du monde… Je pense trouver ma place au fur et à mesure. Chacune sait ce qu’il faut apporter aux autres. Je n’ai pas une attente particulière parce que je sais que l’on forme une bonne équipe et que l’on va faire le boulot ensemble. »
Son activité en dehors du football :
« Je suis enseignante d’activité physique adaptée au CHU de Nantes. Je rééduque surtout des patients qui ont des maladies respiratoires même si on accueille de tout dans notre service, du paraplégique au sportif de haut niveau qui s’est rompu les ligaments croisés. Cela permet une ouverture d’esprit, de voir que l’activité physique permet de rester en bonne santé, de développer un certain management et une communication particulière avec des gens dont la vie est chamboulée du jour au lendemain. Travailler avec une équipe médicale permet un enrichissement permanent et par rapport à ma pratique sportive, d’avoir plus l’oreille sur des signaux. Je connais par exemple assez bien mon corps, je suis donc capable de dire quand il faut un peu lever le pied ou en remettre une couche. Il y a beaucoup de corrélations entre mon travail et l’arbitrage, je trouve cela très complémentaire. J’aime beaucoup les deux et les faire ensemble, personnellement, m’apporte énormément. »