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Grossesse : les athlètes reviennent plus performantes après leur accouchement

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Grossesse et sport féminin de haut niveau reste une équation difficile à résoudre. Entre les entraînements, la récupération et le bébé, il peut être difficile de retrouver ses performances et regagner en confiance. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui pensent qu’après une grossesse, la carrière sportive d’une athlète féminine touchait à sa fin. Pourtant, il n’en est rien car d’après une étude canadienne, les athlètes qui venaient d’accoucher revenaient pour la plupart plus performantes dans leur discipline. Explications.

Une étude menée sur des coureuses de fond internationales

C’est à la suite d’une demande initiée par un groupe d’expert du Comité International Olympique que cette étude canadienne a été réalisée sur 42 athlètes féminines, des sportives de haut niveau dont certaines ont participé à des Olympiades et à des compétitions internationales. Avant, pendant et après leur grossesse, ces sportives ont alors poursuivi leurs entrainements avec un volume deux à quatre fois supérieurs aux directives actuelles et les résultats sont là.

Publiés dans la revue scientifique Medicine and Science in Sport and Exercise (MSSE), les résultats de cette étude ont démontré qu’il n’y avait « pas eu de diminution statistique des performances entre 1 et 3 ans après la grossesse par rapport à la période d’avant-grossesse ». Mieux encore, l’étude a démontré « environ 56 % d’amélioration des performances après la grossesse ». La grossesse et l’accouchement n’influent donc négativement sur les performances sportives des sportives de haut niveau.

Pour améliorer la politique post-grossesse dans le sport

La politique post-grossesse dans le monde du sport féminin reste peu avantageuse, voire injuste, envers les athlètes et ce, que ce soit au niveau des fédérations, des clubs ou des équipementiers. Maintes fois impliqué dans des scandales de fins de contrats sponsoring de femmes enceintes, Nike a par exemple diminué de 70% la rémunération de l’athlète américaine Allyson Felix, sextuple championne olympique en sprint qui tombe alors enceinte et qui accouche par la suite d’un enfant prématuré.

C’est également le cas de Mélina Robert-Michon, médaillée olympique du lancer de disque) lâchée par Nike en 2019 après avoir accouché pour la deuxième fois. Maëva Danois, lâchée elle aussi par Nike suite à une blessure dénonce ainsi cette situation au micro de France TV Sport : « Il y a Mélina Robert-Michon (vice-championne olympique du lancer de disque), qui a été lâchée en mai dernier par le même sponsor (Nike) après la naissance de sa deuxième fille. C’était dans le cadre d’une grossesse, mais le traitement est semblable. De même pour l’Américaine Allyson Felix. Il s’agit d’une discrimination envers les femmes. La marque fait un raccourcie, être enceinte c’est être malade, blessée c’est être en fin de vie. On reste des femmes ! Sans être féministe, on est encore une minorité dans le sport et la grossesse c’est aussi un tabou. » Conscient de son erreur et compte tenu des résultats de l’étude sur les performances post-grossesse, Nike décide alors d’améliorer sa politique envers les femmes enceintes et vient dans la foulée redevenir le sponsor de Méline Robert-Michon tout en sortant en 2021 un reportage intitulé « The Toughest athletes » et porté sur les athlètes féminines enceintes ou en pleine maternité. Outre Nike, les fédérations sportives qui laissent généralement les athlètes enceintes livrées à elles-mêmes se doivent également d’améliorer leur politique post-grossesse puisque les performances des sportives restent les mêmes ou s’améliorent grandement après leur accouchement.

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Baiser forcé : l’ancien sélectionneur espagnol Jorge Vilda inculpé

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L’affaire Rubiales, en référence à l’ancien président de la Fédération espagnole de football Luis Rubiales qui a fait scandale lors de la dernière Coupe du Monde féminine 2023, prend un nouveau tournant.

En effet, l’ancien sélectionneur de l’équipe féminine Jorge Vilda a été inculpé de coercition par le magistrat en charge de l’affaire, pour avoir notamment fait pression sur l’entourage de la joueuse victime du baiser forcé Jenni Hermoso. Une inculpation qui survient deux jours après l’audition au tribunal du frère et d’une amie de la joueuse espagnole.

Jorge Vilda aurait fait pression sur la famille Hermoso

Pour comprendre pourquoi l’ancien sélectionneur de la Roja a été inculpé par le juge, il faut remonter le fil des événements. Lors de la finale de la Coupe du Monde féminine de football, remportée par l’Espagne, l’ancien président de la Fédération espagnole de football Luis Rubiales avait embrassé sur la bouche la joueuse Jenni Hermoso. Un geste qui a fait scandale, mais ce dernier répétait qu’il y a eu consentement de la part de la numéro 10 espagnole.

Alors que les joueuses se sont mises en grève, leur coach Jorge Vilda aurait alors fait pression sur la famille et les proches de Jenni Hermoso pour qu’elle admette le « consentement », et ainsi sauver la tête de Luis Rubiales dont il est proche. Après plusieurs jours de scandales, Luis Rubiales démissionne de son poste, tandis que Jorge Vilda est lui limogé par la Fédération espagnole, car plusieurs fois critiqué par ses joueuses. Plus tard, le frère de Jenni Hermoso est alors convoqué au tribunal, il explique alors avoir subi des pressions de la part de Vilda.

Des propos qui viennent renforcer ceux de sa sœur qui, au moment de déposer plainte pour agression sexuelle contre Luis Rubiales, avait indiqué « qu’elle et son entourage immédiat (avaient) subi des pressions constantes et répétées de la part de Luis Rubiales et de son entourage professionnel pour justifier et approuver les faits ». Dans cet entourage professionnel, deux autres personnalités du football espagnol ont donc été inculpées par le magistrat : Albert Luque, directeur de la sélection masculine de football, et Rubén Rivera, responsable marketing de la Fédération espagnole.

Trois autres joueuses auditionnées lundi prochain

Luis Rubiales a quant à lui toujours affirmé que le baiser avec Jenni Hermoso était consenti. Toutefois, il a démissionné de son poste le 10 septembre, et a été auditionné devant le tribunal madrilène cinq jours plus tard. À l’issue de cette première audition, le juge l’a interdit de s’approcher de Jenni Hermoso à moins de 200 m. Lundi prochain, le magistrat en charge de l’affaire recevra la double Ballon d’Or Alexia Putellas, aux côtés de deux de ses coéquipières : Irene Paredes et Misa Rodriguez.

Elles seront entendues en tant que témoins dans cette affaire ultra-médiatisée, aussi bien en Espagne que partout ailleurs en Europe. Rappelons aussi que l’Espagne est déjà engagée dans la Ligue des Nations féminines, et devra lutter pour valider sa première place dans son groupe, et s’assurer de participer aux prochains Jeux Olympiques Paris 2024.

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Ligue des nations féminines : France – Autriche

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Le football féminin continue avec la Ligue des Nations. Pour leur entrée en lice dans cette compétition, Eugénie Le Sommer et ses coéquipières se sont imposées face au Portugal, sur le score de 2 buts à 0. Une belle entame de compétition pour les Bleues qui veulent rebondir après l’échec de la campagne mondiale en Océanie, en juillet et en août dernier.

Pour la deuxième journée des phases de groupe, l’équipe de France féminine de football devra se défaire de l’Autriche. Si la France s’impose, elle confortera sa place de leader dans son groupe 2. Voici toutes les infos à savoir pour suivre ce prochain rendez-vous pour l’équipe de France féminine de football.

Rendez-vous à Vienne ce 26 septembre

C’est ce mardi 26 septembre à 18h30 environ que la France affrontera l’Autriche pour le compte de la deuxième journée de la phase de groupes de la Ligue des Nations féminines. Ce match compte beaucoup pour la France, puisqu’en cas de victoire, elle s’assurerait déjà une place pour les phases finales de la compétition.

De plus, une seconde victoire en Ligue des Nations permettrait aux filles dirigées par Hervé Renard de gagner en confiance pour entamer plus sereinement la suite de la compétition. Le technicien français peut compter sur un effectif presque au complet pour poursuivre cette compétition, avec les retours de Griedge Mbock Bathy Nka, Julie Dufour et d’Amandine Henry.

Seule ombre au tableau, l’absence de plusieurs joueuses (Kenza Dali, Maëlle Lakrar…), dont Grace Geyoro qui a été touchée à la cheville durant le premier match face au Portugal. Toutefois, la Fédération française de football a indiqué dans un communiqué que les examens médicaux sont rassurants pour Grace Geyoro, mais doit quitter le groupe pour suivre des soins adaptés. La composition probable de ce match contre l’Autriche se présente comme suit :

  • Gardienne de but : Pauline Peyraud-Magnin
  • Défenseuse : Élisa De Almeida, Ève Périsset, Wendie Renard, Sakina Karchaoui, Salma Bacha
  • Milieu de terrain : Amandine Henry, Oriane Jean-François, Sandie Toletti
  • Attaquante : Eugénie Le Sommer, Kadidiatou Diani

Une revanche pour l’Autriche

De leurs côtés, les Autrichiennes ont entamé la compétition par un match nul face à la Norvège, sur le score de 1 but partout. Un bon résultat pour les filles entraînées par Irène Fuhrmann qui termine deuxième du groupe 2, malgré qu’elles aient été menées durant la majeure partie de la rencontre.

En cas de victoire, l’Autriche pourrait prendre la tête de son groupe, relançant complètement les chances pour toutes les équipes dans la quête du ticket pour les phases finales de la Ligue des Nations. Si cela ne suffisait pas pour motiver les Autrichiennes, elles peuvent voir ce match comme une opportunité de revanche face à la France, qui l’avait battu sur le score de 3-0 en 2020, lors des phases de qualifications pour l’Euro féminin 2022.

Concernant la composition probable de l’Autriche, voici les noms qui pourraient être alignés sur le terrain de la Generali Arena :

  • Gardienne de but : Manuela Zinsberg
  • Défenseuse : Marina Georgieva, Celina Degen, Virginia Kirchberger, Katharina Naschenweng
  • Milieu de terrain : Sarah Puntigam, Sarah Zadrazil, Barbara Dunst, Laura Feiersinger
  • Attaquante : Stefanie Enzinger, Nicole Billa

Le match opposant la France et l’Autriche sera à suivre en direct à 18h30 sur la chaîne France 4.

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Baiser forcé : L’Espagne remporte son match d’après face à la Suède et continue sa lutte

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Pour leur retour sur le terrain de football après la Coupe du Monde féminine de football, l’Espagne et la Suède se sont une nouvelle fois affrontées, cette fois dans le cadre de la Ligue des Nations. Comme durant le match de demi-finale de la Coupe du Monde, ce sont les Espagnoles qui sortent vainqueurs de la rencontre sur le score de 3 buts à 2.

Une victoire qui a mis du baume aux cœurs des joueuses, qui ne sont pas encore sorties de la polémique entourant l’ancien président de la Fédération Espagnole de football Luis Rubiales et de son baiser forcé sur la numéro 10 de la sélection Jenni Hermoso. Par ailleurs, les joueuses ont montré au début de la rencontre un message de solidarité montrant que leur lutte n’a pas encore pris fin.

SeAcabó : Our Fight is the global fight

C’est ce que l’on pouvait lire sur la banderole déployée par les joueuses de la Roja qui ont répondu à leurs appels en sélection. Ce match revêtait une importance particulière puisque la sélection espagnole avait pour « obligation » de joueur la Ligue des Nations, en vue d’une place qualificative pour les prochains Jeux Olympiques Paris 2024. Pourtant, les chances de voir l’équipe espagnole être alignée étaient minces, au vu des récents événements qui secouent la Fédération Espagnole de football et ses joueuses.

Malgré plusieurs annonces officielles des joueuses championnes du Monde 2023 de refuser de retourner en sélection si certains changements ne seraient pas effectués au sein de leur fédération, l’équipe a pu être formée et quelques-unes des grévistes ont démarré la rencontre face à la Suède. Afin de montrer leur union, ces dernières ont donc déployé une banderole sur laquelle on peut lire « Se Acabó », traduire par « C’est terminé ». En plus de cette banderole, la Ballon d’Or Alexia Putellas et ses coéquipières ont également levé le poing afin de mettre en valeur leurs bandages au poignet, signé avec les mêmes mots, avec le prénom Jenni ou bien son numéro 10.

Le message que les joueuses espagnoles ont transmis est alors : les agressions sexuelles, les inégalités entre homme et femme, c’est terminé ! Les joueuses suédoises ont montré leur soutien en prenant part et en s’alignant avec la sélection espagnole derrière leur banderole.

La Roja une nouvelle fois victorieuse

Après cette action, les 22 belligérantes se sont ensuite mises en place pour le début de la rencontre. Très vite, les Espagnoles prennent les choses en main, mais ce sont les Nordiques qui ouvrent la marque à la 23e minute de jeu, sur un corner marqué par Eriksson. Quinze minutes après, ce sont les Championnes du monde en titre qui trouvent le chemin des filets, suite à une faute de main de Musovic.

Au retour des vestiaires, même scénario : les Espagnoles dominent le match et se créer plusieurs occasions franches. Pourtant c’est à la 78e minute que la Roja finit par prendre l’avantage 2-1 grâce à Eva Navarro. Seulement quatre minutes plus tard, les Suédoises marquent à leur tour leur second but.  Il faudra un penalty sifflé à la toute dernière minute du temps additionnel pour que l’Espagne l’emporte 3-2. À la fin de la rencontre, Del Castillo s’est confié sur le résultat obtenu : « Nous avons montré que nous sommes une véritable équipe qui se bat jusqu’au bout. Je souhaite que les changements en cours se poursuivent et que tout se passe bien. » Pour la suite de la compétition, l’Espagne affrontera mardi prochain la Suisse.

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