Il l’avait annoncé avant même le début des Jeux Olympiques de Paris 2024. Hervé Renard quitte ses fonctions de sélectionneur de l’équipe de France féminine de football. Une décision officialisée ce mardi par la Fédération française de football, et qui fait suite à l’élimination en quart de finale du tournoi olympique des Bleues. L’aventure Hervé Renard avec la section féminine de football tricolore se termine donc sur une note amère, laissant l’armoire à trophée des Bleues encore vide.
Un goût d’inachevé
L’idylle entre la sélection féminine de France de football et son nouvel entraîneur Hervé Renard connait donc une fin amère, avec un goût d’inachevé. Recruté en mars 2023 afin d’apporter un nouveau souffle dans les vestiaires des Bleues, alors en plein tumulte avec l’ancienne sélectionneuse Corinne Diacre, Hervé Renard avait réussi à unifier les joueuses et à leur redonner goût à la victoire. Sous les ordres du technicien français, Wendie Renard et ses coéquipières enregistraient un bilan plutôt satisfaisant, avec 17 victoires, 3 nuls et 6 défaites en 26 rencontres.
Néanmoins, force est de constater que ça n’a pas été suffisant, car à la fin, l’armoire à trophée des Bleues reste désespérément vide. En cause, une première élimination en quart de finale lors de la Coupe du Monde en Australie et en Nouvelle-Zélande en 2023. Alors que les Bleues avaient, semble-t-il, digéré la pilule et ont atteint pour la première fois une finale d’une compétition durant la Ligue des Nations, leurs espoirs ont été balayés par l’Espagne, victorieuse 2-0 et enregistrant un doublé Ligue des Nations-Coupe du Monde.
Les Jeux Olympiques à domicile représentaient alors la dernière chance pour les Bleues d’ouvrir leur compteur de trophée sous l’ère Renard, mais le Brésil en a décidé autrement, freinant une fois de plus la progression de la France en quart de finale.
Un plafond de verre toujours aussi solide
C’est donc sur une défaite et une énième élimination dans une compétition internationale qu’Hervé Renard quitte le banc des Bleues. Après la défaite de son équipe face au Brésil sur le plus petit des scores 1-0 ce dimanche 4 août, le technicien tricolore n’a pas caché sa frustration et son amertume en interview : « J’étais venu pour atteindre une demi-finale. Ce soir, on n’a encore pas passé le cap. Vous en tirerez les conclusions, c’est facile d’en tirer. »
Un objectif partagé et soutenu Philippe Diallo et Jean-Michel Aulas, les deux hommes forts du football français, avec un plan de développement du football féminin dans l’Hexagone. « L’équipe de France doit être une vitrine. Une locomotive », déclarait le Président de la FFF. Malgré les précédentes désillusions, le clan tricolore avait les atouts en main pour enfin réussir à marquer l’histoire, en mettant un coach expérimenté à la tête de la sélection féminine, puis en faisant confiance aux taulières comme Amandine Henry, Eugénie Le Sommer et Wendie Renard, le tout avec le soutien de plusieurs pépites : Marie-Antoinette Katoto, Grace Geyoro, Delphine Cascarino, etc.
La défaite face au Brésil en quart de finale rappelle à la France qu’il existe toujours ce plafond de verre que les Bleues n’arrivent toujours pas à briser.
Ni la nouvelle destination d’Hervé Renard ni le nom de son remplaçant n’ont pas encore été divulgués par la FFF, qui souhaite « Bonne continuation » au coach à la chemise blanche.