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JO 2024 : Après l’interdiction du hijab, l’ONU répond à la ministre Amélie Oudéa-Castera

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Dimanche dernier, la ministre française des Sports Amélie Oudéa-Castera était l’invitée de l’émission Dimanche en politique sur France 3. Questionnée sur le port du voile des représentantes de la France aux prochains Jeux Olympiques de Paris 2024, elle a répondu que le gouvernement était attaché à « un régime de laïcité stricte, appliqué également dans le champ du sport ». Traduction : interdiction de porter un hijab pour les athlètes féminines françaises. Des propos qui ne passent pas du côté des Nations Unies.

Pas de prosélytisme dans le sport

À quelques mois du lancement des Jeux Olympiques de Paris 2024, la France par son Conseil d’État avait maintenu dès le mois de juin 2023 l’interdiction du port du hijab (voile islamique) dans le football féminin. Une interdiction qui sera étendue à tous les sports à l’occasion des Jeux Olympiques qui se dérouleront en France l’année prochaine. Une position expliquée par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera dans son interview à France 3, dimanche dernier : « Qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire l’interdiction de toute forme de prosélytisme, ça veut dire la neutralité absolue du service public, donc que les représentants de nos délégations, dans nos équipes de France, ne porteront pas le voile. »

Une nouvelle prise de position qui fait une fois encore resurgir le débat des droits des femmes musulmanes en France quant à leur choix vestimentaire. Pour rappel, la France a déjà interdit le port du burkini (une tenue de plage s’inspirant du burka) à la piscine et à la plage, puis a interdit l’abaya dans les écoles et lycées publics. Des décisions qui ne sont pas passées inaperçues par l’ONU, qui a répliqué par un communiqué publié mardi dernier.

« Personne ne devrait imposer à une femme ce qu’elle doit porter ou non »

Face donc à l’interdiction du port du hijab appliquée par la France à ses représentantes durant les prochains Jeux Olympiques Paris 2024, l’Organisation des Nations Unies a réagi de manière claire. La porte-parole du Haut-Commissariat aux Droits de l’homme, Marta Hurtado, a déclaré que ce genre de décision revêt la forme de « pratiques discriminatoires qui peuvent avoir des conséquences néfastes. »

Elle ajoute également : « Selon les normes internationales relatives aux droits de l’homme, les restrictions à l’expression des religions ou des convictions, comme le choix de vêtements, ne sont acceptables que dans des circonstances très spécifiques qui répondent de manière proportionnelle et nécessaire à des préoccupations légitimes en matière de sécurité publique, d’ordre public, de santé publique ou de moralité. » Des propos qui vont dans le sens de la position du Comité International olympique, qui lui autorise le port du voile lors des compétitions, considérant que le port du hijab relève d’un facteur culturel et non cultuel.

Marta Hurtado termine en rappelant à la France que cette dernière a signé la Convention pour l’élimination des discriminations à l’égard des femmes, et dans laquelle il est stipulé que les parties sont dans l’obligation de prendre « toutes les mesures appropriées nécessaires pour modifier tout modèle social ou culturel fondé sur l’idée d’infériorité ou de supériorité de l’un ou l’autre sexe. »

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La gardienne américaine Alyssa Naeher va prendre sa retraite internationale à 36 ans

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La sélection nationale féminine de football des États-Unis va bientôt dire adieu à l’une de ses joueuses emblématiques. Alyssa Naeher, 36 ans et évoluant au poste de gardienne de but, a annoncé ce lundi 25 novembre mettre un terme à sa carrière internationale. Elle honorera une dernière fois sa sélection à l’occasion des deux rencontres amicales prévues en Europe, face à l’Angleterre puis aux Pays-Bas.

15 ans après, Alyssa Naeher raccroche les gants

Une nouvelle page s’écrit donc pour la sélection nationale de football féminin des États-Unis. La gardienne de but Alyssa Naeher, qui avait porté le maillot des USA depuis 15 ans, a décidé de prendre sa retraite internationale. Dans un long poste sur Instagram, la joueuse de 36 ans a fait part de son désir de se retirer des compétitions internationales : « Avec une immense gratitude et une considération très réfléchie, j’ai décidé de prendre ma retraite des matches internationaux après la conclusion de ces matches en Europe. […] Chaque larme versée dans les moments de difficulté et de déception a rendu chaque sourire et chaque célébration dans les moments de succès encore plus joyeux. Cela a été une équipe spéciale dont j’ai fait partie et je suis extrêmement fière de ce que nous avons réalisé tant sur le terrain qu’en dehors ».

Alyssa Naeher compte donc faire ses adieux à la sélection nationale et à ses fans à l’occasion des deux prochaines rencontres amicales, la première face à l’Angleterre ce 30 novembre 2024, la seconde face aux Pays-Bas le 3 décembre 2024. Ces rencontres marqueront les 109e et 110e sélections de la joueuse native de Bridgeport, dans le Connecticut.

Une icône américaine s’en va

Sous le maillot des États-Unis, Alyssa Naeher a remporté trois trophées majeurs dans sa carrière, à savoir deux Coupes du Monde (2015 en tant que remplaçante de Hope Solo, 2019 en tant que titulaire), et la médaille olympique des Jeux de Paris 2024. En 22 apparitions dans ces deux tournois majeurs, la gardienne de but américaine totalise 12 clean sheets, ne concédant que 12 buts. Des chiffres qui prennent davantage de sens à l’échelle de sa carrière : 88 victoires, 68 clean sheets (troisième meilleur bilan pour une gardienne de but dans l’histoire de sa sélection, derrière Hope Solo et Briana Scurry).

Alyssa Naeher a été, à l’image de sa carrière, monumentale dans les cages américaines, et souhaite ainsi laisser cette trace indélébile en guise de souvenir pour les amoureux du football féminin et de ses fans américains. « À toutes mes coéquipières, sélectionneurs et membres du staff, merci de m’avoir poussée, soutenue et de m’avoir rendue meilleure chaque jour, sur le plan personnel et sportif. Une pensée spéciale va à ma famille. Vous avez parcouru le monde entier et étiez à mes côtés lors de chaque étape. Je vous aime tous », conclut-elle dans son message d’adieu à la sélection nationale de football des États-Unis.

Bien qu’elle ait décidé de prendre sa retraite internationale, Alyssa Naeher continuera bien de défendre ses buts, cette fois avec l’équipe des Chicago Red Stars en National Women’s Soccer League, le championnat américain professionnel de football féminin.

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Journée 100% sport féminin à Caen

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Après la onzième édition de l’événement « Sport donne des Elles ny ASPTT Caen » qui s’est tenue en mars, à l’occasion de la journée mondiale de la femme, la ville de Caen propose une nouvelle journée consacrée au sport féminin. Organisée par le Comité régional olympique et sportif de Normandie, cette journée proposera une nouvelle vision de l’évolution du sport féminin, avec en activité principale la projection du film documentaire d’Anne-Cécile Genre « Les incorrectes : Alice Milliat et les débuts du sport au féminin ». Ouvert au public et entièrement gratuite, cette journée se tiendra à la MJC La Guérinière à Caen.

Le sport au féminin à Caen

Ce mardi 3 décembre 2024 se tiendra la journée dédiée au sport féminin à Caen. Il s’agit d’un rendez-vous pour mettre en avant et discuter de l’évolution et des défis actuels du sport féminin, et est organisé par le Comité régional olympique et sportif de Normandie. La matinée sera animée par la projection du film documentaire d’Anne-Cécile Genre intitulé « Les incorrectes : Alice Milliat et les débuts du sport au féminin », et dans lequel on suit les traces d’Alice Milliat (1884-1957).

Pionnière du sport féminin, elle créait les tout premiers Jeux féminins de l’histoire en 1922. Alice Milliat était nageuse et rameuse, et avait à cœur de mettre le sport féminin – toute discipline confondue – sur le devant de la scène, à une époque où « les hommes rejettent le fait que les femmes puissent pratiquer un sport, car elles n’ont qu’une finalité, être de bonnes reproductrices », explique le biographe Stéphane Gachet. Après la projection du documentaire, un débat portant sur le thème « De la discrimination au préjugé, il n’y a qu’un pas » sera animé par Quentin Leportier, de la société Ex Aequo.

La projection est entièrement gratuite, mais avec des places limitées, il est de ce fait recommandé de s’inscrire sur le site https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSebv1EcKMcqYc96jD7E489x_RJSrzxHZ3AO_t8WuVstD6s_8Q , avant le vendredi 29 novembre.

Explorer les enjeux du sport féminin

Cette journée gratuite et entièrement dédiée au sport féminin a pour objectif de mettre en lumière les combats, les défis et les acteurs qui ont permis l’évolution du sport féminin à travers l’histoire. L’après-midi, un débat sur le thème « Egalité mixité : savoir analyser pour construire une approche égalitaire » sera au programme de ce mardi 3 décembre 2024.

Outre le grand public, les principaux acteurs et décideurs du monde du sport sont conviés à participer à cette journée à la MJC La Guérinière : dirigeants et élus, bénévoles et collectivités territoriales, athlètes, juges-arbitres, professionnels de l’éducation et du sport, etc. La journée débutera à partir de 9h15 jusqu’à 12h15 en matinée, puis se poursuivra de 13h45 à 16h.

Cette journée s’inscrit dans un contexte global favorable au sport féminin, où le nombre de licenciées ainsi que celui de spectateurs durant les rendez-vous sportifs en tout genre (notamment le football et le rugby) connaissent une croissance sans précédent. Rendez-vous donc ce mardi 3 décembre à Caen pour participer à cette journée autour du sport féminin.

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contrôlée positive à l’EPO,Marion Sicot a été jugée mercredi 20 novembre

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Dans le monde professionnel du sport, le dopage est une question sérieuse et dont les conséquences peuvent être graves, aussi bien pour les athlètes concernés que pour leur discipline sportive. Un fait que Marion Sicot vient tout juste d’assimiler, à la sortie du tribunal de Montargis (Loiret) ce mercredi 20 novembre, elle qui est jugée pour détention et importation de produits dopants. En 2019, l’ex-cycliste avait notamment été testée positive à l’EPO, et a subi une suspension de quatre ans effectifs à partir de 2022.

« Je paye pénalement aussi »

Dans cette affaire de dopage, trois personnes sont jugées par le tribunal de Montargis pour « des faits d’importation et de détention de produits dopants » : la première étant Marion Sicot, ex-cycliste qui s’est vue testée positive à de l’érythropoïétine (EPO) en 2019 lors des Championnats de France de cyclisme sur route, la seconde étant son « ami » qui lui servait donc de fournisseur, et la troisième étant un médecin généraliste qui avait pour charge de fournir les ordonnances pour Marion Sicot.

À l’époque des faits, cette dernière avait alors été suspendue pour une durée de deux, une peine qui sera par la suite alourdie de deux ans supplémentaires par le Conseil d’État. À la sortie du tribunal – et plus généralement durant son plaidoyer-, l’ex-cycliste de 32 ans aujourd’hui reconvertie en auto-entrepreneuse, coach sportif et triathlonien s’est voulu sincère et honnête quant à sa situation et son crime : « J’ai sali mon sport, le sport en général, je me suis salie moi-même. (…) J’étais en-dehors de la réalité. », admettant au passage qu’elle n’avait aucunement conscience des risques pour sa santé au moment de s’injecter les produits dopants (en plus de l’EPO, elle déclare aussi avoir pris du clenbutérol, à usage normalement vétérinaire). « C’est la procédure logique. J’ai payé avec la justice sportive, je pense avec la peine maximale. Il fallait que je paye pénalement aussi. Je sais que je risque de la prison avec sursis, une amende, mais pour mon avocat, pas de prison ferme. Personne n’aime passer devant la justice, mais je n’ai pas le choix. Après ça, je pourrai vraiment tourner la page », s’est-elle confiée plus tôt auprès du quotidien régional Le Télégramme, au mois de septembre. Le parquet a donc, ce mercredi 20 novembre 2024, présenté sa réquisition à l’encontre des trois prévenus dans cette affaire de dopage.

18 mois d’emprisonnement et une lourde amende

Le parquet du Tribunal correctionnel de Montargis a donc présenté son réquisitoire : 1 an d’emprisonnement avec sursis pour Marion Sircot, et 18 mois d’emprisonnement chacun pour les deux autres accusés, des peines auxquelles s’ajoute une lourde amende de 75 000€. À la sortie du tribunal, la principale intéressée s’est exprimée : « Forcément, ça m’a ramenée un peu dans mon passé, mais maintenant, j’ai un énorme poids en moins. Toutes les personnes savent. Ceux qui veulent rester avec moi, restent, de toute façon, je trace ma route ». Un passé douloureux, qui implique une affaire d’harcèlement sexuel de la part de son ancien manager Marc Bracke, qui fut alors suspendu 3 ans par l’UCI, avant de se suicider en octobre 2022 à 53 ans.

Le verdict devrait être prononcé en janvier prochain, et Marion Sircot est résignée à ne pas faire appel de la décision de la justice, afin de définitivement clore ce triste chapitre de son histoire.

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