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Le point sur les nouvelles ambitions en France concernant le système de formation au féminin et la mixité

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Il y a quelques jours, une réunion a eu lieu à Clairefontaine dans le cadre des 50 ans de la formation française. C’était l’occasion de  faire le point sur les nouvelles ambitions en France concernant le système de formation au féminin et la mixité.

 

Mardi dernier à Clairefontaine, Philippe Diallo, le président de la FFF, a ouvert la journée dédiée au demi-siècle anniversaire de la formation française. La première table ronde portait sur la formation féminine et la mixité. Quatre personnes y étaient présentes pour apporter  leur regard d’experts sur quatre thématiques. Peggy Prevost était notamment présente, c’est la sélectionneure championne d’Europe féminin avec la sélection U17 en 2023. Sabrina Delannoy qui est la directrice sportive adjointe de la section féminine du PSG, Christian Bassila, le directeur de l’INF depuis 2019 et le célèbre Jean-Michel Aulas, ancien président emblématique de l’Olympique Lyonnais et membre du Comité exécutif de la FFF, président de la Commission du Haut-niveau féminin étaient également présents.

 

Leur regard de spécialistes :

Peggy Prevost est revenue sur le premier plan de féminisation et l’ouverture du premier Pôle France à Clairefontaine.

« Le point de départ historique, c’est la victoire lors de la Coupe du monde 1998. Sous l’impulsion d’Aimé Jacquet, alors directeur technique national, et d’Élisabeth Loisel, sélectionneure de l’Équipe de France féminine, la FFF lance le 1er plan de féminisation et ouvre le 1er Pôle France à Clairefontaine. Les Bleues venaient de se qualifier pour la première fois pour le Championnat d’Europeet on décroche ensuite notre billet pour la Coupe du monde . On travaille sur la formation féminine. Au total, 8 pôles sont créés. Cela nous a permis de remporter des titres : 5 sacres européens avec les U19, un titre mondial avec les U18 et l’année dernière, celui tant attendu en U17. Après avoir gagné chez les jeunes, on essaie d’emmener ces joueuses en Équipe de France A pour aller décrocher un titre. Pour performer, on s’est intéressé à ce qui se faisait chez les garçons. Peut-on préparer les joueuses plus tôt ? Oui. C’est la voie que nous avons empruntée. On travaille désormais à l’INF sur la préformation, on les prépare pour les centres de formations. Ici, on prône la mixité dans la pratique, dans l’encadrement, dans la formation, dans l’éducation.

 

Sabrina Delannoy a elle évoqué le nouveau parcours de formation et la création de centres.

« La Fédération et les clubs travaillent ensemble pour améliorer et augmenter le nombre d’années de formation des joueuses. Aujourd’hui, au PSG, on en a 14 en préformation à l’INF. L’idée, c’est d’optimiser leur parcours, la FFF a soutenu la création des centres dans les clubs. Six agréments ont été délivrés cette saison à des clubs de D1 Arkema, deux autres le seront la saison prochaine. Cela va nous permettre d’améliorer les infrastructures, les conditions d’accueil… Au PSG, nous sommes passées d’un effectif de 20 joueuses en sections sportives à 34 joueuses formées, on améliore la quantité mais aussi la qualité. On a par exemple recruté Sonia Haziraj pour améliorer l’encadrement. Il ne s’agit pas uniquement de les former mais aussi de les accompagner d’un point de vue scolaire. Au PSG, on mixe filles et garçons dans les classes. Je reviens à Clairefontaine vingt ans plus tard, j’ai été formée ici durant 4 années de 16 à 20 ans, mon passage à l’INF m’a fait grandir. Aujourd’hui, je suis heureuse de participer à l’amélioration des conditions de formation de nos joueuses. »

 

Christian Bassila et la mise en place de l’INF mixte :

« C’est le projet initié par la Direction technique nationale de faire passer l’INF en premier centre de préformation mixte. Quand elles entendent mixité, beaucoup de filles pensent qu’elles vont s’entraîner avec les garçons. Alors, l’INF mixte c’est quoi ? Un concours garçons, un concours filles et ensuite capitaliser sur 50 ans de formation à la française. On avance avec des jeunes filles, issues de la région Île-de-France, éloignées de leur famille souvent pour la première fois, qui découvrent la préformation, on va donc être attentifs à leur bien-être. On a été surpris par le niveau technique des filles. Elles ont une manière différente d’apprendre, font preuve de plus de concentration, d’attention, elles ont transmis ça aux garçons. Elles sont plus studieuses avec l’envie de bien faire. »

 

Jean-Michel Aulas a lui parlé de la concurrence européenne.

« Pour pouvoir développer des centres de formation avec des investissements conséquents, il faut que l’éco système soit présent à tous les niveaux : il y a la formation et le football professionnel. C’est celui qui va irriguer l’ensemble du football féminin. On a mis en place un plan de développement à la FFF. En un an, on a changé les structures du championnat, réformé l’organisation des compétitions, créé les premiers centres de formation, une D2 à poule unique, une D3 « professionnelle » où les clubs qui disposent d’un centre de formation peuvent participer, et instauré des play-offs. À l’échelle européenne, on est à un moment charnière, on ne doit pas se laisser distancer par d’autres grandes nations qui se donnent les moyens d’avoir des compétitions compétitives. La France compte 3 représentants en Ligue des champions cette année, c’est la seule nation et ce n’est pas par hasard ! Nous avons l’objectif de doubler le nombre de licenciées féminines : 500 000 à horizon 2028. Enfin, le 10 juin dernier, la FFF a acté la création d’une Ligue professionnelle féminine qui doit voir le jour au plus tard le 1er juillet 2024. » (Déclarations via fff.fr).

 

Il y a beaucoup d’ambitions et on espère que cela portera ses fruits, afin de voir les clubs français sur la scène Européenne, ainsi que l’Équipe de France dans les années à venir.

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Ligue des champions féminine 2024-2025 : calendrier et équipe à suivre

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La Ligue des Champions féminine entame le dernier tour de qualification pour cette saison 2024-2025. Ces derniers matchs permettront de découvrir quelles équipes composeront les trois derniers chapeaux nécessaires pour l’étape des tirages au sort pour les phases de groupe. Ce dernier tour de qualification se jouera en deux journées : le 18 septembre, le 26 septembre. Ce sera une occasion pour bon nombre d’équipes de marquer des points au classement UEFA.

20 matchs à suivre

Les meilleures équipes féminines de football d’Europe vont se retrouver une dernière fois sur les terrains des stades de foot pour disputer les dernières places pour la Ligue des Champions féminine 2024/2025. Le second tour de la phase de qualification se tiendra les 18 et 26 septembre 2024, et 24 équipes s’affronteront pour récupérer une place parmi la douzaine de disponibles. En tout, 20 rencontres seront à suivre tout au long de ce second tour des qualifications pour la Ligue des Champions féminine 2024/2025. Voici le calendrier à suivre pour cette journée de qualification :

  • 18/09
    • Galatasaray vs Slavia Prague à 18h
    • ZNK Osijek vs FC Twente à 19h
    • AS Roma vs Servette Chénois
    • Fiorentina vs VFL Wolfsburg
    • Paris FC vs Manchester City
    • BK Häcken FF vs Arsenal
    • Juventus vs Paris Saint-Germain
    • SKN St. Pölten vs ZNK Mura
    • Anderlecht vs Vålerenga Fotball
    • Vorskla Poltava vs Celtic Glagow
    • Benfica vs Hammarby IF à 20h
    • Sporting CP vs Real Madrid
  • 26/09 à 19h
    • Slavia Prague vs Galatasaray
    • FC Twente vs ZNK Osijek
    • VFL Wolfsburg vs Fiorentina
    • ZNK Mura vs SKN St. Pölten
    • Paris Saint-Germain vs Juventus
    • Hammarby IF vs Benfica
    • Real Madrid vs Sporting CP
    • Servette Chénois vs AS Roma

Les grandes équipes au rendez-vous

Quid des grandes équipes ? Sans surprise, le FC Barcelone qui a réussi l’exploit de devenir double Champion en titre de la Ligue des Champions sera au rendez-vous. Le club catalan, qui est également Champion d’Espagne en titre, est directement qualifié pour les phases de groupe de la C1. Il est accompagné des 3 autres champions européens, à savoir l’Olympique Lyonnais (France), Bayern Munich (Allemagne) et Chelsea FC (Angleterre) dans l’ordre. Ces quatre clubs occupent ainsi le chapeau 1 des tirages au sort pour la répartition des quatre groupes de douze équipes.

Les équipes à suivre

Ce deuxième tour des qualifications pour la Ligue des Champions féminine de football 2024/2025 proposera de nombreuses affiches intéressantes. On commence par le choc de la première journée entre le Paris Saint-Germain et la Juventus de Turin. Il s’agit d’une rencontre entre le vice-champion de D1 Arkema (nouvellement Première Ligue Arkema) et le vice-champion de Serie A féminin. Ensuite, on retrouve le Paris FC face à Manchester City. Le vice-champion d’Angleterre en Women’s Super League affrontera le club francilien qui a terminé à la troisième place du Championnat français.

Enfin, il est intéressant de suivre la progression du Champion néerlandais du FC Twente, qui a fait une excellente première partie des qualifications de Ligue des Champions féminine 2024/2025, en surclassant le Cardiff City 7-0, puis le Valur Reykjavik 5-0. Au second tour des qualifications, le club du FC Twente le club croate du ZNK Osijek.

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Le Portugal se porte candidat pour accueillir l’édition 2029 de l’Euro féminin

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Alors que le football féminin se prépare pour la Ligue des Nations et la Coupe d’Europe 2025 en Suisse, une petite course s’entame en coulisse. En effet, la Fédération Portugaise de Football vient d’annoncer sa candidature pour accueillir la prochaine édition de la Coupe d’Europe féminine de football de 2029. Elle rejoint ainsi les fédérations danoise et suédoise qui ont toutes deux postulé pour un projet en commun. En cas d’approbation par l’UEFA, le Portugal accueillera ainsi le deuxième Euro de son histoire, après l’Euro masculin de 2004.

Consolider le football féminin au Portugal

C’est une première pour le Portugal. Après avoir accueilli et organisé la Coupe d’Europe de football masculin en 2004 (soit pratiquement 20 ans déjà), le pays souhaite accueillir une nouvelle édition de l’Euro, mais cette fois chez les femmes. En effet, la Fédération portugaise de football FPF a répondu à l’appel à candidatures de l’UEFA juillet dernier concernant l’organisation de la Coupe d’Europe de football féminin de 2029.

Voici ce que l’on peut lire sur le communiqué présenté par la Fédération portugaise sur son site officiel : « Nous pensons qu’une candidature à l’organisation du Championnat d’Europe en 2029 sera une étape supplémentaire pour consolider le football féminin au Portugal. Ces dernières années, nous avons assisté au développement significatif du football féminin dans notre pays, fruit d’un travail conjoint de la FPF, des associations, des clubs et de nos partenaires. Ce compromis est une priorité du FPF et nous sommes déterminés à renforcer cette position pour un projet de grande envergure ».

La FPF n’est pourtant pas la seule à convoiter l’organisation de la Coupe d’Europe féminine de football. Bien avant l’appel à candidatures lancé par l’UEFA, le Danemark et la Suède avaient déjà répondu présents, à la suite du rejet de leurs candidatures pour l’organisation de l’Euro 2025 – le tournoi aura lieu finalement en Suisse, du 2 au 27 juillet prochain-. Toutefois, les deux pays scandinaves ont choisi d’opter pour une organisation commune de la compétition : « La logistique, l’absence de longs trajets, les installations et l’importance accrue accordée à la durabilité – également dans le domaine du football – sont autant d’arguments en faveur de cette solution ». la décision de l’UEFA quant à l’attribution de l’organisation de la Coupe d’Europe féminine de football 2029 sera connue en décembre 2025.

Jamais deux sans trois

Le Portugal met les bouchées doubles pour tenter de récupérer l’organisation de la Coupe d’Europe féminine de football 2029. C’est déjà le second gros projet lancé par la Fédération portugaise concernant les prochaines échéances du football. En effet, la FPF avait déjà présenté sa candidature pour accueillir la Coupe du Monde de football masculine de 2030. Une candidature qui accompagne celle de l’Espagne et du Maroc, les deux pays ayant rejoint le Portugal pour une co-organisation.

En cas de validation des deux candidatures – l’une pour l’Euro féminin 2029 et l’autre pour la Coupe du Monde masculine 2030-, le Portugal réussirait à accueillir trois grands rendez-vous du football sur ses terres. Pour rappel, lorsque le pays du quintuple Ballon d’Or Cristiano Ronaldo avait accueilli la Coupe d’Europe masculine en 2004, il avait réussi à atteindre la finale, mais s’était incliné 2-1 face à la Grèce.

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Laurent Bonadei devient le sélectionneur des Bleues

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La sélection féminine nationale de football de France connait désormais son nouveau coach. La Fédération Française de Football a nommé Laurent Bonadei à la tête des Bleues, succédant ainsi à Hervé Renard. Évoluant jusqu’à présent en tant que coach adjoint d’Hervé Renard, Laurent Bonadei devient le 10e sélectionneur des Bleues, 8e homme à tenir le poste.

Laurent Bonadei coach pour les 3 saisons à venir

À l’âge de 54 ans, Laurent Bonadei succède donc à son ami et mentor Hervé Renard à la tête de la sélection féminine de football de France. Après près de deux ans en tant que coach des Bleues, Hervé Renard n’a pas réussi à briser la malédiction qui semble toucher l’équipe nationale féminine de foot tricolore, éliminée au stade des quarts de finale des derniers Jeux Olympiques de Paris 2024 (7e défaites en quart de finale des 8 dernières compétitions).

C’est donc à son fidèle adjoint Laurent Bonadei de reprendre les rênes de la sélection. Ayant accompagné Hervé Renard durant cinq longues années, participant notamment à l’épisode Arabie Saoudite durant la Coupe du Monde masculine de 2022, Laurent Bonadei dirigera pour la première fois une sélection nationale de football. Il sera à la tête des Bleues pour les trois prochaines saisons, avec déjà une très grande échéance à tenir : l’Euro 2025.

Il prolonge ainsi une « tradition » des Bleues, dans laquelle le coach adjoint succède au coach principal : Roger Lemaire après Aimé Jacquet, Corinne Diacre après Bruno Bini.

Un second expérimenté

Bien que n’ayant jamais tenue le premier rôle sur le banc des entraîneurs, Laurent Bonadei a de l’expérience à en revendre. Joueur dans les années 90 puis reconvertis en coach assistant dès sa retraite en 2003, il passera notamment par de nombreuses équipes U17 et U19 : Nice, Nancy, Paris Saint Germain. Il a ainsi eu l’occasion de former des pépites tricolores, notamment Adrien Rabiot, Kingsley Coman, Mike Maignan ou encore Presnel Kimpembe.

Par ailleurs, son nom a été mainte fois mis en avant durant le mercato féminin du PSG et de l’OL, en quête chacun d’un nouvel entraîneur pour leur section féminine respective. Ancien milieu de terrain de Toulon et de Grenoble, Laurent Bonadei ouvre donc une nouvelle page de sa carrière, cette fois en tant que coach de l’équipe de France féminine de football. « Je remercie la Fédération de la confiance qu’elle m’accorde. Je suis fier et honoré. Diriger la sélection nationale est une grande responsabilité que je prends avec sérieux et engagement. Je m’inscris dans la continuité du travail accompli par Hervé Renard, avec qui j’ai étroitement collaboré durant ces 17 mois auprès de l’équipe de France féminine », déclare le nouveau sélectionneur des Bleues sur le site officiel de la FFF.

Euro 2025 et Coupe du Monde 2027 en vu

Le Président de la Fédération Française de Football, Philippe Diallo, a tenu à apporter son soutien à Laurent Bonadei pour sa nouvelle nomination à la tête de l’équipe féminine de football de France : « Nous souhaitions avoir un entraîneur qui connaît l’Équipe de France et le football féminin, avec une riche expérience, de l’exigence et le sens de la formation. C’est dans cet esprit que nous avons décidé de confier la sélection à Laurent Bonadei. Les Bleues ont des objectifs sportifs importants, notamment l’Euro 2025 en Suisse puis la Coupe du monde 2027. J’ai confiance en Laurent Bonadei pour les atteindre. L’Équipe de France doit être le fer-de-lance de l’ambition fédérale majeure de développement du football féminin ».

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