L’Équipe de France de futsal va faire ses grands débuts ce soir et affronter la Finlande. Le coachPierre-Étienne Demillier s’est exprimé avant les grands débuts des Bleues. Découvrez certains de ses propos.
Ce projet d’Équipe de France de futsal :
« Cela faisait quatre à cinq ans qu’il y avait un projet de metre en place une sélection féminine futsal. La mise en place a été longue mais c’est « normal ». Cela devient plus précis depuis quelques mois. Cela s’est accéléré avec la volonté de la FFF de lancer cette sélection. Le premier stage a eu lieu fin septembre. »
Son choix de devenir le sélectionneur :
« Je me suis positionné assez vite en disant que c’était un challenge qui m’intéressait. Si la FFF avait besoin de moi pour le relever, j’étais clairement prêt. Je m’estime développeur, pour apporter ma pierre à l’édifice, de bien faire naître cette sélection. J’ai tout de suite été candidat. Le fait de partir de zéro, peut-être que j’ai des qualités qui peuvent aider cette nouvelle sélection, tout simplement mais bien modestement. »
La sélections des premières joueuses :
« Ce n’est pas simple. Il faut aller les compétitions qui existent, en premier lieu au niveau national, le challenge national féminin créé l’an passé par la FFF avec des compétitions dans les départements et dans les Ligues, puis un tour interligues et puis la finale nationale à 4 à Pont-Sainte-Maxence. La deuxième, c’était la Copa Coca Futsal qui a duré deux ans avec des finales régionales et une finale nationale où j’étais pour observer les joueuses. Il y a eu aussi le Mondial Futsal de Nantes qui a réuni 20 équipes dont 16 équipes françaises. Un tournoi très intéressant. La quatrième étape, c’était les Championnats de France Universitaires à Évry il y a un an et Valenciennes cette année. Je me suis déplacé sur les deux sites. »
« C’est riche, c’est un petit peu volontaire. Il n’y a pas défini de tranches d’âge ou de parcours spécifiques. Il y a des filles qui ont joué quelques fois au futsal l’an passé. D’autres qui font du futsal leur pratique et qui s’entraînent plusieurs fois par semaine. Ce n’est pas homogène et on s’apporte chacun nos particularités. Les filles le méritent. Elles n’ont pas découvert le futsal l’an passé. Elles méritent d’avoir une attention particulière, le coup de projecteur. On peut jouer au foot et au futsal en même temps au départ. Pour celles qui veulent jouer qu’au futsal, il y a des ligues assez performantes avec des championnats spécifiques. La porte est ouverte, la sélection n’est pas fermée. On n’est qu’aux prémices. Il y a encore des joueuses que l’on n’a pas vues et qui apparaîtront plus tard. »
La première liste pour ce premier match contre la Norvège :
« Il faut tenir compte des postes, des profils, des ententes entre les filles mais aussi parfois des coups. On se retrouve à partager, à demander à mon adjointe Émilie Trimoreau, à mon adjoint également entraîneur des gardiennes David Merlet leurs avis, comment il voit les choses. J’avais fait une première sélection en amont, je me nourris de la leur, et on essaye d’échanger et de finaliser pour arriver à la meilleure liste possible de 15 joueuses dont 3 gardiennes. Les sélections, c’est hyper complexe. Il y a plein de critères qui rentrent en ligne de compte. Bien évidemment la forme du moment, les prédispositions techniques, la compréhension tactique où l’on voit lors des séances la fille qui est capable d’assimiler ce qu’on lui demande. Il y a un projet de jeu des Équipes de France sur lequel on s’appuie. »
« On essaye de choisir les filles qui rentrent dans ce projet de jeu en plus de leurs qualités individuelles, techniques, athlétiques, tactiques…Il faut qu’elles soient capables de jouer dans un contexte parfois défavorable, de gérer leurs émotions. Ensuite, dans le projet de jeu, c’est de savoir à quelle place la joueuse peut être mise. Et il y a aussi les perspectives en se demandant si la joueuse dans un an, deux ans, est-ce que va s’entraîner correctement et être capable de passer le cap. Tout cela, c’est un amalgame, ce n’est pas une photographie à l’instant T. »
Pour jouer contre la Finlande et non une autre équipe ?
« On ne voulait pas taper dans le top5 avec l’Espagne, le Portugal, l’Ukraine, la Hongrie ou l’Italie. On ne voulait pas jouer une nation trop faible car on a envie d’apprendre très vite sans manquer de respect aux autres. On avait ciblé dix nations et par exemple, la Finlande a fait récemment un match nul en Italie (0-0), elle a fait une très bonne partie récemment contre l’Espagne (2-7). Cela fait partie des très bonnes nations intermédiaires depuis jouent depuis 3 à 4 ans. »
L’objectif des premiers matchs ?
« Donner une bonne image, montrer que l’on a une belle équipe. Après c’est travailler car c’est quand même l’objectif et préparer la suite. On aura une double confrontation en Slovénie, un tournoi en Serbie puis le tour de qualification au mois de mai. On vient emmagasiner de l’expérience, travailler. Il faudra être indulgent sur le premier match. On a six séances à 30 joueuses et 3 séances à Nantes. On essaiera de donner le meilleur possible mais cela sera loin d’être parfait. »
Propos recueillis à Clairefontaine, par Sébastien Duret et sur Futsal Zone, via footfeminin.fr.