Hervé Renard a récemment annoncé la liste de l’Équipe de France pour les débuts des Bleues en Ligue des Nations féminine, face à l’Autriche et au Portugal. Le sélectionneur des Bleues s’est exprimé à ce sujet. Découvrez certains de ses propos.
L’expérience de la Coupe du Monde va être utile :
« Cette Coupe du monde a été une grande réussite au niveau de ce que ce groupe a dégagé. Cinquante-deux jours de vie commune avec le staff, dans une ambiance particulièrement appréciable et fantastique, je dirais. On avait bien sûr en tête d’éliminer cette équipe d’Australie. J’avais eu le pressentiment au début de la préparation à Clairefontaine que cela allait se passer comme ça, par contre j’avais rêvé d’une issue beaucoup plus favorable. Si on parle de la séance des tirs au but, on mérite ce que l‘on a eu. Quand on rate quatre penalties et même un cinquième, la faute nous en revient. C’est certainement que l’on n’a pas été assez performant sur cette séance. Les filles et le staff dans son intégralité ont effectué un travail exceptionnel. Je les en félicite. J’ai rarement vu un staff travaillé comme ça. Malheureusement je n’ai pas su les récompenser et cette élimination aux tirs au but, j’en prends la responsabilité. Je suis déçu pour eux et pour elles. Mais il faut se servir de cette belle Coupe du monde pour aller de l’avant. Je pense que l’image de l’Équipe de France féminine a été parfaite. Au niveau des audiences, du public, du suivi, on a gagné quelque chose. C’est à garder et à cultiver car l’année prochaine, on sera sur notre territoire pour les Jeux olympiques. À nous de garder ceux qui nous ont suivis, d’en gagner encore un peu plus pour que le football français féminin soit mieux reconnu. »
Cette expérience peut aider l’équipe à être meilleure :
« On tire toujours des enseignements d’une grande compétition. Des joueuses avaient l’expérience de la Coupe du monde, d’autres pas du tout, il faut aussi prendre cela en considération. Lorsque l’on dispute sa première Coupe du monde, il reste des choses à apprendre, des événements à bien aborder, à mieux aborder que ce qu’on a certainement pu le faire. J’ai ressenti parfois chez certaines joueuses un peu trop d’émotion par rapport à l’événement. Cela s’apprend aussi. On va gagner en expérience. L’expérience et les mois travaillés ensemble sont quelque chose de précieux dans le football. On espère que tous ces ingrédients en plus vont nous permettre de devenir meilleurs qu’on l’a été. »
Des belles bases ont été bâties :
« Je félicite tout le monde. Tout le monde y a mis du sien. Cela a été ma première mission [insuffler un esprit positif au groupe] et je pense qu’elle est réussie, avec l’apport des joueuses, leur état d’esprit, leur façon de se comporter, le staff aussi. Sincèrement, on a bâti des bases sereines et importantes pour aller beaucoup plus loin. Maintenant il faut que ces filles deviennent plus conquérantes, se servent de cette déception d’avoir perdu contre l’Australie aux tirs au but. On pourrait reparler du but refusé, de la main non sifflée, mais au final, c’est l’Australie qui est allée en demi-finales. Il faut être plus forts que ces aléas et ces faits de jeu pour grandir et progresser. Je suis persuadé que ce groupe a encore une marge de progression importante et que cette Coupe du monde va nous servir pour le futur. »
Il faut s’inspirer des meilleures équipes :
« La première chose qu’elle peuvent nous apprendre c’est la qualité de jeu, en repartant de derrière, pour l’Espagne, la rigueur et la quantité de courses pour l’Angleterre, la façon d’aller beaucoup plus vive vers l’avant. Cela fait beaucoup de choses. C’est ce que nous ont montré ces deux équipes qui ont fait une superbe Coupe du monde, et l’Espagne a mérité d’être championne du monde. Si nous n’avons pas été capables de battre l’Australie avant les tirs au but c’est aussi parce qu’il nous a manqué quelques-uns de ces ingrédients et c’est sur quoi il faut progresser. »
Les JO 2024 dans le viseur :
« On a déjà une compétition importante à bien gérer, avec des enjeux importants. Elle va nous permettre de découvrir beaucoup de choses, j’en suis persuadé, de travailler un peu plus dans la durée et avec un peu plus de temps pour bien préparer les Jeux olympiques. Peut-être que l’on sera amené à voir d’autres noms dans cette liste dans les prochains mois. Cela fait partie de l’évolution du football. L’important est de continuer sur la base de la Coupe du monde, bien sûr en améliorant tout ce que l’on peut améliorer, parce que tout n’a pas été parfait. Les joueuses vont revenir avec un super état d’esprit, j’en suis persuadé, avec l’envie de démarrer une nouvelle compétition importante pour le football féminin. Cela va permettre de jouer contre des adversaires de qualité dans une compétition très intéressante. Et de bien se préparer tout au long de cette saison pour aller jusqu’au prochain très, très grand rendez-vous de l’année prochaine. »
Le retour de Griedge M’Bock :
« C’est d’abord un grand plaisir pour moi de la revoir en sélection. J’ai suivi son évolution, j’ai communiqué avec et avec l’Olympique Lyonnais sur la marche à suivre. Aujourd’hui, elle n’est pas capable de jouer des matches entiers. Il va falloir être très prudent. Mais pour moi, il était important qu’elle soit avec nous. C’était une joueuse cadre, ça restera une joueuse cadre. C’est bien qu’elle revienne et qu’on lui laisse petit à petit le temps de revenir à son meilleur niveau à travers la compétition avec son club. J’attends d’elle qu’elle revienne comme défenseure centrale, même si elle a gagné quelques minutes de jeu au poste de latérale droit avec l’Olympique Lyonnais. C‘est très bien qu’elle soit là. »
Déclarations via fff.fr.