Après un parcours historique durant la dernière Coupe du Monde de football féminin qui s’est tenue en Australie et en Nouvelle-Zélande, les joueuses de la sélection jamaïcaine renoncent à jouer. Ces dernières révèlent être victimes de mauvais traitements de la part de leur fédération, les poussant ainsi à ne pas honorer leur sélection à l’occasion des qualifications pour la Gold Cup.
Les Reggae Girlz de nouveau en grève
La situation entre l’équipe nationale de football féminine de la Jamaïque et sa fédération ne semble pas s’être améliorée, quelques mois après la fin de la Coupe du Monde. Au contraire, les revendications des Reggae Girlz n’ont toujours pas été entendues et satisfaites par leur fédération.
Pour rappel, l’équipe féminine de football de la Jamaïque s’était plainte du mauvais traitement que les joueuses avaient subi, pointant notamment le manque de soutien financier de la part des responsables de la Fédération jamaïcaine de football. Afin de financer leur départ et leur participation à la Coupe du Monde qui s’est déroulée en Australie, les joueuses ont dû faire appel au financement participatif.
De retour au pays après des prouesses historiques en phase de poule et une participation en huitième de finale d’une grande compétition, l’équipe féminine de football de la Jamaïque s’attendait à ce que ses efforts soient récompensés. Il n’en est rien, ce qui pousse donc les joueuses à faire grève, quelques jours seulement avant le début de la Gold Cup Féminine.
Mettre un terme au mauvais traitement constant subit
Bien décidées à se faire entendre et à pointer du doigt l’injustice dont elles sont victimes, les joueuses de football de la Jamaïque ont décidé de faire grève, et de ne pas représenter leur nation durant le prochain rendez-vous majeur de leur calendrier : la Gold Cup Féminine. Il s’agit de la compétition continentale organisée par la Concacaf, et sacre la meilleure nation de football de la zone nord-américaine.
Une décision radicale expliquée par les joueuses dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux : « C’est avec une grande déception que nous annonçons que la sélection de la Coupe du monde 2023 ne participera pas à la fenêtre internationale d’octobre prochain pour les premières éliminatoires de l’histoire de la Gold Cup féminine. Une position radicale motivée par la nécessité de mettre un terme au mauvais traitement constant infligé par la Fédération jamaïcaine de football ».
Les indemnités pas encore reçues
Dans les détails, les joueuses dénoncent notamment l’attitude de la Fédération jamaïcaine de football à leur égard, et pointent « un manque de communication, une mauvaise organisation, une mauvaise gestion et des retards de paiement à maintes reprises ». Dans leur communiqué, les Reggae Girlz déclarent qu’elles n’ont toujours pas reçu la totalité de leurs indemnités après leur huitième de finale historique durant la Coupe du Monde de football 2023.
Ces indemnités s’élèvent à 55 000€ par joueuse, auxquels doivent s’ajouter les primes de qualification au Mondial, qui auraient dû être perçues en 2022. Un traitement injustifié au vu des performances mémorables des joueuses durant la Coupe du Monde.
Jusqu’à ce que la situation ne soit réglée, les joueuses refusent catégoriquement de participer à la Gold Cup Féminin, ainsi qu’aux matchs contre le Panama et le Guatemala programmés le 26 et le 29 octobre 2023, comptant pour les éliminatoires de la compétition.