Le Stade de Reims réalise actuellement une belle saison, malgré sa défaite subie face à l’OL. Le club se situe actuellement à la 4ème place du classement de D1 Arkema et l’entraîneure Amandine Miquel s’est exprimée aux micros de la FFF pour faire le point sur la saison.
Le point fort de son équipe ?
« La cohésion est notre point fort. On a une équipe homogène, avec des joueuses de même niveau. Les vingt-deux s’expriment à la même hauteur, il n’y a pas de star ni certaines « au-dessus des lois ». Tout le monde tire ensemble dans le même sens, toutes ont du temps de jeu, sont sollicitées, utilisées et concernées d’une façon ou d’une autre. Cela nous permet de garder une dynamique très positive. Être très soudées leur a permis d’atteindre cette quatrième place malgré beaucoup d’imperfections, parce qu’elles ont fait en sorte d’être à fond à chaque seconde des matches. »
Quel est l’objectif de la saison ?
« Viser le podium n’est pas du tout l’objectif. C’est le maintien, comme depuis cinq saisons. Jusqu’à présent, on a réussi à l’acquérir assez tôt et assez confortablement, on est donc toujours dans cette optique. On se retrouve quatrième, on assume cette position et on en est contentes mais ce n’est que du bonus. Si on le reste, tant mieux, si ce n’est pas le cas, ça ne sera pas un problème dans le sens où ce n’était pas ce que l’on s’était fixé. L’idée est, avant tout, de réaliser mieux de saison en saison. C’est soit plus de points, soit terminer mieux classé parce qu’en 2022, on l’était moins bien (7e) qu’en 2021 (6e) mais avec plus de points, on l’a donc quand même valorisé. Et si cela doit passer par une quatrième place, il n’y aura pas de problème… »
Une place en Europe est jouable ?
« Pour l’Europe, il faudra déjà battre le premier et si ce n’est pas le cas, vous jouez le perdant entre le deuxième et le troisième. Cela veut dire soit battre Lyon, soit le Paris SG ou le Paris FC après. Ce n’est pas impossible mais en tout cas très compliqué et le tout en admettant que dans dix matches, on soit encore quatrième. Il va falloir être sacrément bon pour cela ! Tellement d’équipes veulent cette quatrième place… On ne parle donc pas du tout des play-offs. On s’est dit qu’on aborderait le sujet le 8 mai à minuit, s’il est nécessaire de le faire… »
L’évolution dans cette équipe :
« Les ressources humaines, le budget et les objectifs ont été augmentés saison après saison mais de façon très progressive et raisonnée. On n’a pas réalisé d’éclat en une fois, on a réussi à passer progressivement de la neuvième place de D2 en janvier 2017 à la quatrième de D1 Arkema aujourd’hui. On a composé avec les ambitions du club et les moyens alloués. J’ai quand même eu la chance d’en avoir davantage saison après saison même s’ils ont été très millimétrés, calculés et progressifs, donnant des conditions améliorées chaque saison. Malgré nos petites ressources comparées à d’autres et de gros renouvellements d’effectif, on arrive à trouver les joueuses qui nous permettent de nous relancer à chaque fois et de perdurer à ce niveau de première partie de tableau. »
Devenir les championnes de France est possible ?
« Cela paraît impossible en l’état actuel des choses, compte tenu de l’écart aujourd’hui entre le Stade de Reims et l’Olympique Lyonnais, le PSG voire le Paris FC, même s’il est un peu en-dessous au niveau budget. Un exploit comme on est en train de le faire – car être quatrième, c’est bien un exploit compte tenu de nos ressources – est bien sûr toujours possible mais de là à aller chercher une première ou deuxième place, il y a quand même un monde. Ce n’est pas envisageable à l’heure actuelle mais avec le développement de la ligue professionnelle et du foot féminin en général, si de l’argent entre à un moment donné et nivelle un peu les ressources des clubs, ce serait une autre affaire… » (Déclarations via fff.fr).