Avec la qualification de l’Angleterre pour la finale, la sélectionneuse néerlandaise Sarina Wiegman atteint pour la quatrième fois une finale de tournoi majeur. Après s’être qualifiée avec les Pays-Bas en 2019, la sélectionneuse voit dans la finale à venir l’occasion pour remporter un titre mondial, après deux titres européens.
Cette qualification fait d’ailleurs d’elle la première sélectionneuse à atteindre la finale d’un mondial avec deux nations différentes.
Une qualification spéciale pour la sélectionneuse
Après la victoire écrasante de l’Angleterre face à l’Australie trois à un, Sarina Wiegman s’est félicitée de l’exploit de ses joueuses en conférence de presse, tout en savourant sa deuxième finale en coupe du monde de football féminin : « Avoir la chance de se qualifier pour deux finales est vraiment spécial. Je ne prends jamais rien pour acquis, mais c’est comme si je vivais dans un conte de fées. C’est un parfum spécial ».
En effet, après cette qualification, Sarina Wiegman devient la première sélectionneuse de l’histoire (hommes et femmes confondus) à atteindre la finale d’une coupe du monde deux fois : avec les Pays-Bas en 2019 et avec l’Angleterre cette année. Un beau palmarès donc pour cette ancienne défenseuse au mental d’acier, impassible, mais tout de même sensible à la victoire malgré son flegme légendaire.
Deux fois champions d’Europe et un titre mondial à gagner
Dans son palmarès, la sélectionneuse Sarina Wiegman se veut être fière de ses deux titres de champions d’Europe, en 2017 et en 2022. Outre le podium européen, la sélectionneuse vise également un titre mondial qui lui a échappé en 2019 face aux Etats-Unis alors qu’elle coachait les Pays-Bas, son pays d’origine.
Ce titre, elle l’obtiendra sans doute grâce à sa ténacité, mais aussi grâce à ses facultés d’adaptation hors normes démontrées par son habileté à changer de formations face aux forfaits et aux blessures de ses joueuses.
Une pionnière dans son domaine
Malgré les avancées dans la lutte contre l’inégalité hommes-femmes dans le monde du sport, les entraîneuses sont encore peu nombreuses à s’être fait un nom dans le sport, notamment dans le football. Sarina Wiegman fait ainsi figure de pionnière dans son domaine.
Ayant commencé le football alors que les femmes n’avaient pas encore le droit de pratiquer du sport à un niveau professionnel, la sélectionneuse s’est forgée un nom grâce à ses exploits qui lui ont d’ailleurs valu le titre de meilleure coach lors de la cérémonie des trophées Fifa The Best en 2022.
Elle est d’ailleurs engagée pour la féminisation du poste d’entraîneur. Juste cause lorsqu’on sait que lors de cette coupe du monde, on comptait seulement 12 sélectionneuses pour 32 sélections. Dans une interview accordée sur le sujet à la BBC, elle déclare alors : « Ce que nous espérons, c’est que cela s’équilibre dans le futur. On travaille là-dessus, au moins en Angleterre…D’autres pays travaillent également pour que plus de femmes participent au développement du jeu, pour qu’il y ait de plus en plus d’entraîneuses. » Son noble combat reste un véritable challenge pour celle qui affrontera un homme sur le banc adverse lors de la finale du 20 Août.