Une révolution est en marche dans le milieu professionnel de basket féminin. Trois ans après celui du handball féminin, un premier accord sectoriel a été annoncé par la Ligue féminine de basket (LFB) ce samedi 21 septembre avec une entrée en vigueur rétroactive à partir du 1er juillet 2024. Cet accord vise à promouvoir l’équité, la structuration et l’attractivité du basketball féminin de haut niveau.
Première convention collective pour le basket féminin en France
Vingt ans après le basket masculin, le basketball féminin se dote désormais de sa première convention collective. Une première qui fait suite à l’annonce de la Ligue féminine de basket de ce samedi 21 septembre. Il s’agit d’un accord sectoriel issu de plusieurs années de négociation entre plusieurs parties prenantes : la LFB, l’Union des Clubs de Ligue féminine de basket (UCLFB), le Syndicat national des basketteurs (SNB) ainsi que le Syndicat des coachs de basket (SCB).
Grâce à cet accord, plusieurs nouvelles dispositions ont été prises pour assurer un soutien financier aux joueuses évoluant au sein des deux championnats professionnels de basket féminin de France. Sont concernées par ces dispositions les joueuses professionnelles, les joueuses en formation, mais aussi les entraineurs principaux et leurs assistants. À l’issue de la signature de cet accord sectoriel, les principaux acteurs ont exprimé leur joie :
« Je suis ravi que cette signature de l’accord sectoriel aboutisse enfin, après des années de travail. Il va permettre de professionnaliser encore plus les deux premières divisions féminines du basket français. » – Jean-Pierre SIUTAT (Président de la Fédération Française de BasketBall) ;
« Plus qu’un accord de richesse portant sur les salaires, nous nous réjouissons que l’accord collectif du basket féminin porte une ambition forte de progrès. Le dialogue social que nous avons pu construire avec les représentants des joueuses et des entraîneurs nous permet de partager aujourd’hui une vision de justice sociale favorable à des parcours sécurisés pour nos salariés, mais aussi pour nous employeurs. Cette vision est un outil puissant pour la structuration de nos clubs, leur modèle économique et doit fonder les bases du développement sportif de nos compétitions. » – Marie-Laure LAFARGUE et Marie-Sophie OBAMA (co-présidentes de l’Union des Clubs de Ligue Féminine de Basket) ;
« C’est une nouvelle historique dont peut se réjouir le sport français. Nous rattrapons aujourd’hui 20 ans de retard sur nos homologues masculins. En plus de démontrer l’efficacité du dialogue social, cet accord sectoriel va permettre d’adapter le droit du travail au basket féminin par la mise en place d’un certain nombre de garanties collectives pour les joueuses » – Amara SY (Président du Syndicat National des Basketteurs).
Les principaux éléments de l’accord
Cet accord sectoriel met en place plusieurs dispositions en faveur des joueuses et entraineurs évoluant dans les championnats professionnels de basket féminin de France. La première disposition concerne la création d’un congé de maternité de 12 mois avec maintien intégral de salaire sur cette période. La seconde disposition concerne la mise en place de minima salariaux, comme il en existe dans le basket masculin.
Ensuite, l’accord sectoriel garantira le maintien de salaire pour les joueuses/entraineurs en cas de perte de licence. Enfin, les jeunes talents du basket féminin bénéficieront d’un nouveau statut de stagiaire, un statut visant à améliorer leur traitement social et contractuel.
A ces dispositions s’ajoute un contrat de Naming pour le championnat féminin de basket de France avec la marque « La Boulangère ». Désormais, le championnat féminin de basket de première division de France bénéficiera de l’appellation « La Boulangère Wonderligue ».